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Le Projet P2-P2RS Guinée lancé à N’Zérékoré D es acteurs à l’école de la « résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle » au Sahel

Le Projet P2-P2RS Guinée lancé à N’Zérékoré  

Des acteurs à l’école de la «résilienceà l’insécurité alimentaire et nutritionnelle» au Sahel 

Un atelier de formation sur le Projet 2 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS Guinée) a été lancé dans la journée mercredi, 11 juin 2025, à N’Zérékoré. La formation regroupe des partenaires de la Guinée, des acteurs du monde rural mais aussi des cadres venus des préfectures de la région. Elle vise à engager des actions destinées à renforcer la résilience des ménages ruraux sahéliens. Une initiative conjointe du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), de ses Etats membres et de l’Afrique de l’Ouest. C’est la salle de réunion de la bibliothèque préfectorale qui a servi de cadres à la tenue de cet atelier. 

Dans son discours, Elhadj Tidiane Soumah, chef de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré et représentant du gouverneur pour la circonstance, a remercié les autorités et les partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre de ce projet. Il a également replacé cet atelier dans son contexte. « La tenue de cet atelier ici à N’Zérékoré revêt une signification particulière. Elle traduit l’intérêt porté à notre région, riche en ressources agricoles et naturelles, mais confrontée à des défis majeurs liés au changement climatique, à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Cet atelier marque une étape cruciale dans la mise en œuvre du projet. Il constitue un cadre d’échange privilégié entre experts, partenaires et acteurs locaux en vue de bâtir une approche cohérente, adaptée et efficace pour des actions durables sur le terrain. Face aux enjeux croissants de sécurité alimentaire et nutritionnelle, il est de notre devoir collectif, d’agir avec efficacité et détermination. La résilience de nos communautés dépend de notre capacité à anticiper, à planifier et à agir de manière concertée. Je vous invite donc à participer activement aux travaux de cet atelier, dans un esprit de collaboration, de partage des connaissances et d’innovation. Vos contributions seront déterminantes pour le succès de cette initiative et pour l’amélioration durable des conditions de vie de nos populations rurales », a déclaré Elhadj Tidiane Soumah. 

Pour sa part, M. Djiguiba Koulako Traoré, secrétaire permanent du comité national, a décliné l’objectif de cet atelier. « L’objectif de cet atelier est d’informer les populations à la base, ainsi que toutes les parties prenantes qui seront impliquées dans ce projet. Il s’agit de leur présenter le projet, sa méthodologie de mise en œuvre, ses objectifs généraux et spécifiques, ainsi que les résultats attendus. En résumé, c’est un atelier d’information des bénéficiaires à la base. Nous attendons de ces bénéficiaires une implication parfaite. Par bénéficiaires, nous entendons les acteurs ruraux tels que les cultivateurs, les éleveurs, les pêcheurs, ainsi que les services techniques déconcentrés et décentralisés. L’implication de chacun est essentielle pour que les activités du projet soient exécutées dans les règles de l’art. Il est important de noter que nous sommes en compétition avec d’autres pays. Ce projet est sous-régional et est mis en œuvre dans huit autres pays. La Guinée participe à cette deuxième phase. Si tous les acteurs s’impliquent, nous pouvons réussir », a-t-il fait savoir. 

Poursuivant, M. Traoré a évoqué les avantages du projet pour la population et pour l’environnement. «Ce projet, contrairement à d’autres, de type structurel, a un fort impact social et socio-économique. Il prévoit la réalisation d’infrastructures, le développement des chaînes de valeur agricole, agrosylvopastorale, halieutique, etc. Il inclut la promotion de l’élevage, la pisciculture, la construction de pistes rurales et des activités de désenclavement. Ces actions auront pour effet l’amélioration des conditions de vie des populations, la lutte contre la pauvreté et l’augmentation significative des revenus. De plus, un volet très important concerne la protection de l’environnement: l’installation de biodigesteurs dans plusieurs localités limitera la coupe d’arbres pour la production de charbon de bois», a-t-il indiqué. 

Abondant dans le même sens, Dr Mamoudou Gandeka, coordinateur national du projet, demande une large diffusion du message à tous les niveaux pour l’atteinte des objectifs. « Nous sommes ici dans le cadre du lancement régional du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire. Ce projet a connu trois niveaux de lancement. Le premier a eu lieu au niveau sous-régional, tenu en 2024 à Ouagadougou. Aujourd’hui, nous sommes au troisième niveau, à savoir le lancement technique au niveau régional. Nous avons procédé au lancement à Kissidougou, dans la région administrative de Faranah, qui abrite le siège du projet. Ce que nous attendons de cette rencontre, c’est que le message soit bien compris et transmis à tous les bénéficiaires et parties prenantes, afin qu’ils s’engagent pleinement et adhèrent à l’initiative. Il s’agit de garantir une mise en œuvre efficace et efficiente du projet. L’objectif principal, c’est de susciter un engagement fort de toutes les parties prenantes pour que l’impact soit réel et bénéfique pour les populations cibles, notamment dans les régions administratives de Faranah et N’Zérékoré. L’impact attendu concerne l’augmentation des revenus des populations et le renforcement de leur résilience face aux effets du changement climatique », a-t-il souligné. 

Participant à cet atelier, Luopou Françoise Lamah, Directrice préfectorale du Plan du développement économique, a exprimé ses sentiments avant d’inviter à une large sensibilisation à la base. « Je suis très fière de participer à ce genre d’atelier parce que ça m’a permis de voir tous les contours. Eventuellement, quels sont les préalables qu’ils ont déjà réalisés, est-ce que le projet risque d’avoir jour ou pas. Tout cela m’a permis de comprendre si c’est un bon projet ou pas. Franchement, j’étais convaincue. Je salue de passage ceux qui ont fait les travaux préalables par rapport à la conception de ce programme, de ce projet qui est surtout sous-régional. Si ce projet marche chez les autres, il n’y a pas de raison qu’il ne marche pas en Guinée. Et si on s’y adonne, je suis sûre que le projet ne va pas se limiter seulement au niveau des deux préfectures. Il va être élargi au niveau de la région, pourquoi pas au niveau national. L’importance pour moi, c’est parce que le projet est basé sur le point de vue des communautés. C’est ce qui m’a vraiment impressionnée », a laissé entendre Luopou Françoise Lamah. 

En outre, Luopou Françoise Lamah a expliqué le contenu des échanges, notamment ses préoccupations pour une bonne marche du projet. « L’une de mes préoccupations dans la salle était de savoir pourquoi, au niveau des six préfectures, il n’y a que Macenta et Guéckédou? Quels ont été les critères ? Et, ils ont essayé de nous faire comprendre que c’est un projet pilote, que les résultats dans les deux préfectures, Macenta et Guéckédou, permettront au projet de s’étendre ou de se limiter à ces deux localités. C’est pourquoi, dans la salle, on avait dit aux ressortissants ou représentants de ces préfectures, de prendre le projet à bras-le-corps pour que les autres préfectures de la région puissent en bénéficier. Si on ne se comporte pas bien, si on n’exécute pas bien le projet, c’est que le projet va mourir entre Macenta et Guéckédou. Ce que nous ne souhaitons pas. Ce que je demande à tous les participants, c’est qu’on essaie de se donner la main pour appuyer les deux préfectures dans l’exécution du projet dans sa phase pilote. Si nous nous le faisons, cela va aider les autres préfectures, et le projet pourra voir le jour ailleurs. Je n’ai pas manqué de dire aux représentants des deux préfectures dans la salle que notre vie dépend d’eux dans ce projet. On est accroché à leurs lèvres. Cela veut dire que ce sont eux les porte-paroles, les formateurs ou bien les chefs de projet à la base. Il faut que la sensibilisation soit élargie à tous les niveaux, aux personnes vulnérables, aux gens qui n’ont pas été associés. Il y a des gens dans nos villages qui n’ont jamais été à l’école, mais qui sont riches d’expériences. Pourquoi ne pas leur passer l’information pour qu’ils portent des projets à financer? Cela permettra à la population de mieux vivre. Tout ce qui est rare pourra devenir abondant. Si cela marche, les gens à la base seront satisfaits. Il faut qu’une large sensibilisation soit faite à la base », a lancé Mme Luopou Françoise Lamah. 

De N’Zérékoré, Jean David Loua  

Tél. : (+224) 620 58 60 02 

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