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UNITE DE COORDINATION ET D’EXECUTION DU PDACG: PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) DES TRAVAUX DE REHABILITATION DES 65 Km DE PISTES RURALES DANS LA PREFECTURE DE DALABA EN REPUBLIQUE DE GUINEE (UNITE DE COORDINATION ET D’EXECUTION DU PDACG: PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) DES TRAVAUX DE REHABILITATION DES 65 Km DE PISTES RURALES DANS LA PREFECTURE DE DALABA EN REPUBLIQUE DE GUINEE)

RESUME EXECUTIF

  1. Contexte général

Dans le cadre du Partenariat Pays (CPP), Le Gouvernement de la République de Guinée a obtenu un financement de la Banque mondiale (Association Internationale pour le Développement « IDA) » à hauteur de 100 millions de dollar US comprenant 50% de Don et 50 % de Prêt avec un apport de 7 millions de dollar US du Gouvernement guinéen pour financer le Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG).

L’objectif de développement du PDACG est de permettre l’investissement privé pour le développement des chaînes de valeur agricoles commerciales inclusives dans les zones ciblées.
Il est mis en œuvre par le Ministère en charge de l’Agriculture et de l’Elevage à travers une Unité de Coordination et d’Exécution de Projet (UCEP) qui est mise en place à cet effet. Pour atteindre cet objectif, le PDACG est réalisé à travers cinq (5) composantes structurées comme suit :

  • Composante n°1 : Amélioration de l’accès aux marchés dans les zones ciblées qui inclut les sous composantes (i) les infrastructures de transport et de mise en marché ; (ii) le développement des systèmes d’information sur les marchés agricoles ; et (iii) l’amélioration
    des services/infrastructures de contrôle sanitaire et de qualité des produits ;
  • Composante n°2 : Soutien à l’investissement privé qui appuiera la création d’activités
    productives, immédiatement et dans le moyen terme, par l’intermédiaire de trois programmes complémentaires en termes de bénéficiaires et de rapidité de mise en œuvre : (i) la création rapide d’emplois productifs par l’intermédiaire d’activités génératrices de revenus (AGR) ; (ii) un appui à la mobilisation des investissements privés productifs dans l’agriculture et (iii) une facilitation de l’accès des promoteurs privés au financement ; et (iv) d’autres appuis à l’investissement privé ;
  • Composante n°3 : développement institutionnel par l’établissement d’un environnement propice à l’agriculture commerciale ;
  • Composante n°4 : Intervention d’urgence ;
  • Composante n°5 : Gestion et coordination du projet.

Au regard des investissements projetés et sur la base du résultat de l’évaluation préliminaire, le PDACG est considéré, selon les critères de classification de la Banque mondiale, comme un projet de catégorie « A » qui comprend les projets susceptibles de créer des effets néfastes, multiples et irréversibles.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la « sous composante 1.1 : Infrastructures de transport et de mise en marché » de la composante n°1 dudit projet, le PDACG envisage de réhabiliter 65 km de pistes, objet du présent PAR qui s’exécute dans la préfecture de Dalaba.

En effet, la mise en œuvre des travaux de réhabilitation des 65 km de pistes nécessite une acquisition involontaire de terres sur l’emprise du projet, ce qui implique des pertes de biens et de sources de revenus.

Conformément à la politique opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale en matière de déplacement involontaire des populations, le Gouvernement guinéen a déjà élaboré un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) avant la mise en vigueur du PDACG par la Banque mondiale. Ce CPR décrit et clarifie les principes et les procédures à suivre lorsqu’un sous projet engendre une acquisition involontaire des terres. Il sert donc de document cadre guide à l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) qui est requis pour le présent sous projet.

Ce contexte justifie la préparation du présent PAR, dont les objectifs sont de : (i) minimiser, autant que possible, les déplacements involontaires ; (ii) éviter dans la mesure du possible la destruction de biens et (iii) indemniser les personnes affectées de manière juste, équitable et préalable pour compenser les pertes subies par ces dernières du fait du sous projet.

  1. Description du sous projet

Le sous projet, objet du présent Plan d’Action de Réinstallation, consiste en la réhabilitation d’un linéaire de 65 km de pistes aux fins d’améliorer et de maintenir l’accès routier de la population rurale aux marchés et aux services de base dans les Préfectures de Dalaba, (communes rurales de Kankalabé, Ditinn, Kébaly, Mitty et Kourou-Maninka et Mamou (CR Porédaka).

Ce linéaire à réhabiliter est réparti comme suit :

Préfecture Commune rurale Origine Destination Linéaire (Km)
1 Dalaba Kankalabé RN26 CR Kankalabé Dombélé 11,6
2 Dalaba Ditinn Car. Botobofel RN5 (Carr. Bomboly) 23,030
3 Dalaba Carrefour Kourou Carrefour Kourou Maninka Carrefour Sankarélah 16,2
4 Dalaba Kankalabé RN26 CR Kankalabé Dougako 4,4
5 Dalaba Kankalabé RN26 CR Kankalabé District Gobiré 6,6
6 Dalaba Kébaly  Carrefour Guilintiko Kondisso

 

3,4
Total générale linéaire 65 km

Les caractéristiques géométriques du tracé en plan et du profil en long restent essentiellement celles du tracé actuel avec une vitesse de référence de 60 Km/h en rase campagne et 40 Km/h dans les traversées des agglomérations villageoises. L’axe en plan est celui de la piste existante.

Les caractéristiques géométriques du tracé en plan et du profil en long restent essentiellement celles du tracé actuel. L’axe en plan est celui de la piste existante qui sera maintenue et élargie.

Par ailleurs, l’aménagement comportera un dispositif réglementaire de signalisation verticale et horizontale tels que les balises de sécurité aux abords dans les virages et au droit des ouvrages hydrauliques et des bornes kilométriques.

Il est prévu des ralentisseurs aux entrées et sorties d’agglomérations, ainsi qu’un grand nombre de panneaux de limitation de vitesse et de rappel.

En termes d’emprise, le sous projet sera exécuté sur un corridor de 10 m en rase campagne comme en agglomération. Cette emprise servira pour implanter ou élargir les déviations et qui seront libérées dans le cadre du PAR tout au long du tronçon à réhabiliter sur la piste rurale, et cela sur une largeur totale de 8 m à l’intérieur de laquelle la chaussée aura une largeur de 5 m. Le reste (2 m) servira de servitude de sécurité de part et d’autre de la piste en vue de protéger les établissements humains.

  1. Impacts du sous projet

3.1. Alternatives et mécanismes pour minimiser la réinstallation

  • Mesures d’optimisation considérées lors de la réalisation conception du sous projet

La conception du sous projet a minimisé les impacts négatifs sur les personnes et leurs biens.

En effet, l’actuel tracé des pistes a été maintenu tout en tenant compte des contraintes techniques qui peuvent nuire à la sécurité des usagers.

Par conséquent, le sous projet a intégré, dans sa conception, les préoccupations de la population.

Elle a également évité, dans la mesure du possible, d’affecter les composantes sensibles du milieu et d’empiéter dans les milieux bâtis.

  • Mesures proposées durant la mise en œuvre du sous projet

En phase de travaux, il est nécessaire de disposer de voies pour accéder aux sites de chantier et opérer aux approvisionnements et aux travaux. Pour cela, il est retenu d’emprunter la piste existante.

En outre, l’Unité de Coordination et d’Exécution du Projet (UCEP) PDACG consignera clairement dans les contrats des entreprises l’obligation de circonscrire les travaux dans l’emprise libérée pour les travaux. Cette obligation présente l’avantage de permettre la circulation du matériel et des équipements sans occasionner des dommages supplémentaires non pris en compte par le présent PAR.

Aussi, en cas de dégâts hors emprise induisant des pertes de biens outre celles recensées dans le PAR, l’UCEP PDACG exigera, dans le contrat avec l’entreprise, que les compensations y relatives soient à la charge de cette dernière selon les dispositions et les barèmes contenus dans le présent PAR.

3.2. Activités à l’origine de la réinstallation involontaire

Les activités du sous projet qui sont à l’origine d’impacts sociaux négatifs sont à relier principalement avec la prise de possession des terres pour réhabiliter les pistes selon les caractéristiques géométriques présentées ci-dessus.

De manière spécifique, les activités qui engendreront la réinstallation involontaire sont notamment : (i) la libération des emprises techniques requises et (ii) la réalisation des ouvrages hydrauliques.

Par conséquent, toutes les terres localisées dans l’emprise de 10 m sont acquises de manière permanente, avec comme conséquence des pertes de biens, de revenus et de moyens d’existence.

3.3. Impacts sociaux positifs

Le présent sous projet de réhabilitation des 65 km de pistes constitue un levier stratégique d’accélération de la croissance et du développement durable de l’ensemble de la zone d’influence directe (préfecture de Dalaba).

Globalement, les impacts positifs se résument comme suit :

  • La facilitation de la circulation et des évacuations sanitaires ;
  • L’amélioration de la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité ;
  • L’augmentation de la résilience économique des populations de ces localités ;
  • La réduction de la pauvreté due aux retombées économiques ;
  • La réduction des pertes de temps (fluidité de la circulation) ;
  • La création d’emplois temporaires due à l’embauche de main-d’œuvre pour les travaux ;
  • Les retombées économiques dues aux consommations émanant du personnel des chantiers et à l’acquisition de matériaux pour les travaux ;
  • Le développement des activités socio-économiques le long des tronçons de voies aménagées.

3.4. Impacts négatifs sur les populations, les biens, les sources de revenus et de subsistance

Malgré les mesures d’optimisation ci-dessus discutées, les travaux de réhabilitation des 65 km de pistes induiront des impacts sociaux négatifs. Ces impacts se traduisent par : (i) des pertes permanentes et partielles de terres de cultures, d’habitation, de places d’affaire et communautaire ; (ii) des pertes de structures et d’équipements connexes ; (iii) des pertes de revenus agricoles et commerciaux et (iv) des pertes d’arbres fruitiers et forestiers.

En termes d’effectif, 24 PAP ont été recensées et conciliées dans l’emprise de la piste à réhabiliter dont 8 femmes et 16 hommes.

Le tableau ci-dessous montre la répartition des PAP selon la catégorie de pertes subies et par sexe.

 

Catégorie de PAP

Nombre de PAP Chefs de ménages
Femme Homme Non déterminé Total général
Terre agricole 5 14 0 19
Terre d’habitation 3 2 0 5
Arbres fruitiers 2 0 0 2
Autres arbres 2 4 0 6
Place d’affaire 2 0 0 2
Puits traditionnel (particulier) 1 0 0 1
Clôture en bois ou en haie 1 8 0 9
 Clôture en grillage 4 6 0 10
  1. Exigences applicables au sous projet

Le cadre juridique d’un PAR décrit les lois, décrets, politiques et règlements applicables aux activités de réinstallation occasionnées par un projet donné.

Il s’appuie sur le Droit Civil guinéen ainsi que sur le droit coutumier. Particulièrement, la Constitution guinéenne (2010), le Code Foncier et Domanial (1992), le Code Minier (1995), le Code Pastoral (1990) et la Politique foncière rurale (2001) ont tous été mentionnés. En outre, la législation guinéenne dispose d’un cadre juridique et institutionnel de lois et règlements régissant l’expropriation de terres et l’indemnisation des biens affectés.

Ces lois et règlements, s’appliquant à toutes les opérations liées à la réinstallation, au remplacement et à l’indemnisation, sont clairement exposées dans le corps du rapport du PAR.

De plus, le PAR est conforme aux principes et méthodes contenus dans le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du PDACG élaboré, validé et publié le 23 décembre 2019.

En outre, le PAR est guidé par la politique opérationnelle (PO) 4.12 de la Banque Mondiale dont les exigences ont été comparativement analysées avec la législation guinéenne. Par conséquent, c’est le standard supérieur qui prévaudra.

  1. Vérification et Conciliation

Conformément à la procédure nationale en matière d’indemnisation en République de Guinée, il est mis en place une commission nationale d’indemnisation sous le n° A/2021/512/PM/CAB/SGG du 1er avril 2021, qui a pour mandat de contrôler/vérifier, concilier et indemniser les personnes affectées par les projets sur la base des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) élaborés par le maitre d’ouvrage des projets et programmes.

A la suite de l’élaboration du rapport PAR des 65 km de pistes rurales réalisé par un cabinet recruté par le projet, une mission de vérification a été réalisée du 17 au 21 août 2024 et une mission de conciliation du 25 au 29 mars 2025 dans les communes concernées dans la préfecture de Dalaba, pour des fins de validation des données issues du présent PAR, au niveau national par la commission d’indemnisation et le PDACG. Ces missions ont permis de s’assurer de l’existence physique des 24 PAP et leurs bien dans l’emprise du sous-projet et de présenter aux 21 PAP présentes les montants d’indemnisation des biens impactés pour recueillir leur avis (accord ou désaccord) 3 cas d’absence étaient constatés.

A noter que toutes les données consignées dans ce présent PAR sont validées par les PAP et la Commission d’indemnisation, exceptées les données relatives à trois (3) PAP qui étaient absentes lors de la mission de conciliation.

  1. Objectif du PAR

Le présent PAR a pour objectifs l’identification, la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités d’acquisition de terres et de réinstallation involontaire conformément à la PO 4.12 de la Banque mondiale et à la législation guinéenne.

  1. Éligibilité à la compensation et date limite d’éligibilité

Sont éligibles à la compensation :

    1. les personnes qui ont des droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens, reconnus par les lois du pays ;
    2. les personnes n’ayant pas de droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens au moment du recensement, mais qui peuvent prouver leurs droits en regard des lois coutumières du pays ; et
    3. les personnes qui n’ont pas de droits, légaux ou autres, susceptibles d’être reconnues sur les terres qu’elles occupent, et qui ne sont pas incluses dans les deux catégories décrites ci-dessus.

Les personnes relevant des catégories a) et b) reçoivent une compensation pour les terres qu’elles perdent. Les personnes relevant de l’alinéa c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide permettant d’atteindre les objectifs énoncés dans la PO 4.12 de la Banque mondiale, à la condition qu’elles aient occupé les terres de la zone du projet avant une date limite d’éligibilité.

En sommes, les personnes qui occupent des terres mais n’ont aucun droit formel ou informel sur elles, telles que les squatteurs, bénéficieront d’une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et si besoin de toute autre aide, afin d’atteindre les objectifs fixés par la PO 4.12, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant la date limite d’éligibilité établie pour le présent PAR. Ces personnes affectées ne seront pas indemnisées pour la terre mais pour les améliorations apportées au terrain ou les structures et peuvent être admissibles à une autre assistance en matière de réinstallation.

Dans le cadre du présent PAR, les catégories de pertes qui ont été identifiées  incluent la perte foncière, la perte de perte de structures privées et communautaires, la perte d’arbres, la perte de revenus ou de moyens d’existence.

Les personnes éligibles ont été scindées en catégories en se basant à la fois sur le statut légal des personnes éligibles et le mode d’utilisation du bien perdu.  Ces catégories sont les suivantes :

  • Personnes physiques ;
  • Propriétaire qui exploite ou occupe,
  • Exploitant/occupant non-propriétaire,
  • Propriétaire qui n’exploite pas ou n’occupe pas le bien,

Concernant la date limite d’éligibilité, elle est fixée au 11 mars 2023, qui est la date de fin du recensement et des enquêtes socioéconomiques.

En effet, le recensement et les enquêtes socioéconomiques se sont déroulés du 22 février au 11 mars 2023.

L’information concernant cette date butoir a été suffisamment détaillée et diffusée dans toute la zone du sous projet (préfecture de Dalaba) à travers un vaste programme d’information déroulé avant le démarrage du recensement. Ainsi, toutes les parties prenantes y compris les populations susceptibles d’être affectées par le sous projet ont été informées.

Par ailleurs, le communiqué (voir annexe du présent rapport) fixant les modalités de recensement a été affiché dans les localités les plus fréquentées de la zone du sous projet.

  1. Résumé des résultats des consultations

Les consultations publiques réalisées lors de la préparation du présent PAR se sont déroulées du 20 février au 14 mars 2023. Elles ont permis d’interagir avec les PAP et les autres parties prenantes.

A l’analyse, les points de vue recueillis au niveau des communautés s’articulent essentiellement autour du PDACG, de la réinstallation et de l’indemnisation. Les communautés ont également formulé des suggestions et des recommandations à l’endroit du sous projet mais elles ont aussi exprimé au préalable quelques craintes et/ou préoccupations majeures.

En termes de perceptions, les communautés ont montré un réel enthousiasme vis-à-vis du sous projet de réhabilitation des 65 km de pistes. C’est une très bonne initiative de la part de l’Etat. Le PDACG, soutiennent-elles, est un projet bienfaisant, salvateur et salutaire, car, expliquent-elles, il va nous libérer de nos souffrances de plusieurs années liées à l’enclavement de nos localités par rapport aux principaux centres de décisions et d’échanges économiques. Tandis que les PAP s’attendent à une indemnisation juste et équitable qui leur permettra de compenser correctement les pertes subies ou de revivre dans des conditions meilleures, plus décentes que celles de départ. Mais la plupart d’entre elles restent dubitatives voire même pessimistes quant au respect de ce principe d’indemnisation par le PDACG. Car, soutiennent-elles, les déceptions connues avec des projets antérieurs les empêchent d’être optimistes à ce sujet.

S’agissant des recommandations formulées par les parties prenantes lors des consultations, elles portent essentiellement sur le respect des engagements du PDACG en termes d’exécution des travaux et d’indemnisation des personnes affectées. Par ailleurs, des mesures d’accompagner pour les femmes dans le cadre de la saponification, de la formation et de la teinture ainsi que la création d’activités génératrices de revenus (AGR) ont été recommandées.

  1. Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)

Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) spécifique au PAR inclut les étapes clés ci- dessous :

  • la réception et l’enregistrement de la plainte dans le système de gestion de l’information ;
  • l’analyse de la plainte ;
  • la résolution et la clôture de la plainte à travers (i) le traitement des plaintes en première instance  via les Districts et Quartiers qui impliquent le niveau communautaire, (ii) le traitement des plaintes en seconde instance via le Comité local de gestion (COGEP) qui implique l’administration sous- préfectorale (éducation, santé, agriculture, eaux et forêts, élevage etc.), la Société Civile, les femmes et les jeunes, le Conseil Communal, les bénéficiaires et les quartiers/districts/secteurs des communes concernées et (iii) le Comité national de Gestion des plaintes (CONAGEP).
  1. Responsabilités organisationnelles de mise en œuvre du PAR

Activité

Responsabilité

1.    Approbation du PAR final UCEP PDACG en relation avec la Banque mondiale
2.    Campagne d’information  
     Divulgation du PAR :

•          Un résumé du PAR sera publié dans le site Web du projet afin de mettre à la disposition des ménages affectés et des tiers les informations pertinentes et dans des délais appropriés ;

•          Des exemplaires du présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR) seront rendus disponibles pour consultation dans les Préfectures et communes traversées

·    UCEP PDACG

·    Préfecture de Dalaba et Mamou

·    Maires des communes de Ditinn, Kébaly, Kankalabé, Mitty, Kourou Maninka, Porédaka,

3.    Validation du processus d’identification, réévaluation des biens, de conciliation et paiement ·    Commission Interministérielle d’Indemnisations/ PDACG
4.    Mobilisation du financement de la compensation due à la réinstallation et indemnisation des personnes affectées ·    Ministère chargé de l’Economie et des Finances
5.    Mise en place du dispositif de mise en œuvre du PAR  
  • Formation des entités en charge de la gestion des plaintes à l’amiable
·    UCEP PDACG
6.    Indemnisation et assistance des PAP  
  • Assistance des PAP pour la constitution de leurs dossiers individuels d’indemnisation
  • Présentation des compensations aux PAP
·    UCEP PDACG

·    Consultant pour l’appui à la mise en œuvre du PAR mobilisé par l’UCEP PDACG

  • Signature des accords d’indemnisation
  • Paiement des indemnisations et signature des attestations de paie ;
  • Certification du processus de paiement
  • Enregistrement et traitement des réclamations afférentes aux indemnisations
·    Commissions d’indemnisation, UCEP, autorités locales et des COGEP
7.    Accompagnement des PAP éligibles à la vulnérabilité et aux activités de restauration des moyens d’existence ·    UCEP PDACG
8.    Enregistrement et gestion des réclamations  
  •  Réception, enregistrement et traitement des plaintes et réclamations
·    UCEP PDACG

·    COGEP

·    CONAGEP

9.    Suivi et évaluation interne de la réinstallation  
  • Suivi des indemnisations et du processus de libération des emprises
  • Suivi de l’assistance aux PAP vulnérables
  • Suivi et résolution des plaintes et réclamations
  • Suivi des indicateurs de mise en œuvre du PAR
  • Soumission de rapports périodiques d’activité
·    UCEP PDACG
10.  Evaluation externe de la réinstallation  
  • Evaluation d’étape et à mi-parcours de la mise en œuvre du PAR
  • Audit d’achèvement de la mise en œuvre du PAR
·    Consultants indépendants recrutés par l’UCEP PDACG
  1. Suivi-évaluation de la mise en œuvre du PAR

Le suivi interne de la réinstallation sera assuré par l’UCEP PDACG avec l’appui d’une entité gouvernementale et communale pour l’assister lors de la mise en œuvre du PAR, notamment en termes de gestion des réclamations et de suivi interne de la réinstallation.

De façon spécifique, le suivi cherchera à s’assurer entre autres que :

  • les indemnisations/compensations ont été effectuées de manière satisfaisante à la PAP ;
  • les mesures de restauration des moyens d’existence sont approfondies et mises en œuvre ;
  • les autres mesures d’accompagnement sont mises en œuvre ;
  • les déménagements se déroulent normalement ;
  • les groupes vulnérables bénéficient d’une assistance adéquate ;
  • toutes les plaintes ont été enregistrées, examinées et traitées ;
  • le calendrier arrêté pour le processus est respecté ; et
  • la réinstallation n’engendre pas des impacts négatifs ou que ceux-ci sont bien maîtrisés.

Les principaux indicateurs qui seront contrôlés sont :

  • le paiement de la compensation aux différentes catégories de PAP, selon les principes et les barèmes contenus dans le PAR et sur la base du consentement libre, préalable et éclairé des PAP;
  • l’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation ;
  • l’adhésion aux procédures de redressement de torts, le nombre de plaintes enregistrées, le nombre de plaintes résolues et la période moyenne nécessaire pour résoudre une plainte.

Pour sa part, la Banque mondiale effectuera des vérifications périodiques, dans la mesure du possible, de la conformité des engagements du projet vis-à-vis des PAP et de la tenue du MGP.

L’évaluation finale ou l’audit d’achèvement sera effectué par un Consultant indépendant pour mesurer les résultats et les impacts du PAR sur les moyens d’existence et les conditions de vie des PAP. Le rapport final sera revu et validé par l’équipe de l’UCEP PDACG et soumis pour avis de non-objection de la Banque mondiale.

  1. Calendrier de mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation

La mise en œuvre du PAR est planifiée pour une durée de trois (3) mois.

A cet effet, les activités menant à la libération totale de l’emprise vont durer deux (2) mois. Ainsi, l’UCEP pourra autoriser le démarrage des travaux à compter de la date de libération de l’emprise des pistes à réhabiliter, coïncidant avec la remise des indemnisations et autres assistances financières à l’ensemble des PAP et aux PAP vulnérables.

L’audit d’achèvement du PAR, quant à lui, sera déclenché au troisième mois (M3).

Activités de mise en œuvre du PAR Mois 1 Mois 2 Mois 3 Acteurs Responsables
Approbation du PAR       PDACG, AGEE et Banque Mondiale
Publication et diffusion du PAR auprès de tous les acteurs concernés       PDACG et Banque Mondiale
Réunion d’information des PAP       PDACG
Indemnisation des PAP       PDACG

Commission interministérielle d’indemnisation

Gestion des plaintes       PDACG, collectivité locale et COGEP
Libération des emprises       Autorité locale/COGEP et PDACG
Suivi/évaluation de la mise en œuvre       PDACG
Audit d’achèvement du PAR       Consultant indépendant
  1. Budget du Plan d’Action de Réinstallation

Le budget total de la mise en œuvre du PAR hors pertes dans les emprises des gîtes d’emprunt et aires de chantier est de 143 337 475 FGN, soit environ 16 922, 05 USD[1]. Il se décompose comme suit :

  • Budget des indemnisations des pertes de terres, de structures, d’arbres, de revenus agricoles et de revenus commerciaux ;
  • Budget de l’assistance financière aux personnes vulnérables ;
  • Coût afférent relatif à la prestation d’une Institution de Micro-finance (IMF) pour l’appui au PDACG pour le paiement sur site des indemnisations ;
  • Coût afférent aux services d’un huissier pour la certification du processus de paiement ;
  • Coût afférent aux services du Consultant chargé de l’audit d’achèvement de la réinstallation ;
  • Imprévus au titre des indemnisations évalués à 5% du montant total des indemnisations.
Rubrique Montant (FGN)
Budget des indemnisations des biens et services affectés 70 428 072  
Budget de l’assistance aux PAP vulnérables 14 560 000
Coût de l’audit d’achèvement du PAR PM
Budget relatif à la prestation d’une IMF pour l’appui au PDACG pour le paiement sur sites des d’indemnisation 2 000 000
Mise en œuvre du PAR (assistance pour l’obtention des documents administratifs, frais de transport des PAP vers les services de délibération, les différentes missions avant et pendant le processus de paiement, et suivi interne de la mise en œuvre du PAR etc…) 50 000 000
Imprévus (5 % du montant des indemnisations) 6 849 404
Total général        143 337 475

Tableau des PAP à indemniser

Localité/Villa ge Description des Biens Impactés (Avant Mission) Description des Biens Impactés (Après Mission) Nombr e de Pied Surface Prix Unitaire Montant par Bien  Montant du Bien (Après Mission) Montant total d’indemnisation à payer
HER0001 DOW
Hermakono
Perte en terre Perte en terre   415 3 658 1 518 070    1 518 070 6 919 070
Cloture en grillage Cloture en haie   83 47 000 3 901 000    3 901 000
Autre arbre Autre arbre 5   300 000 300 000    1 500 000
HER0002 Hermakono Perte en terre Perte en terre   64 3 658 234 112       234 112    1 738 112
Cloture en grillage Cloture en haie   32 47 000 1 504 000    1 504 000
HER0003 Hermakono Parcelle agricole Perte en terre   185 1 900 281 200       351 500    3 829 500
Cloture de parcelle agricole Clôture en bois   74 47 000 6 956 000    3 478 000
HER0006 Hermakono Cloture en bois       47 000 1 739 000 0 PAP

Absente

Parcelle agricole       1 900 351 500 0
Perte en terre       3 658 676 730 0
HER0004 Hermakono IEC Annuler     19 000 6 080 000 0 6 200 000
Clôture de la mosquée en haie Clôture en haie   100 47 000 1 410 000    4 700 000
  Autres arbres 5   300 000      1 500 000
GAR0001 Garankéla Cloture en grillage Cloture en haie   60 47 000 2 820 000    2 820 000  PAP

Absente

Manguier Manguier 1   1 042 040 1 042 040    1 042 040
Autre arbre Autres arbres 5   300 000 1 500 000    1 500 000
KAN0005 Kankalabé Cloture en grillage Clôture en haie   33 47 000 1 551 000     1 551 000  2 174 323
Perte en terre Perte en terre   165 3 658 603 570       603 570
Perte en terre d’habitation (toilette en brique cuite ; 2 cabines ; couverte en tole et porte en tole) L=2,70 ; l=2,70   5,4 3 658 0         19 753
SAM0001 Sambouya Cloture en grillage Clôture en haie   60 47 000 2 820 000     2 820 000 5 878 440
Perte en terre Perte en terre   180 3 658 658 440       658 440
Autre arbre Autres arbres 8   300 000 2 400 000    2 400 000
LON0001 Loncing Cloture en grillage Cloture en grillage   60 47 000 2 820 000    2 820 000 4 458 960
Perte de terre Perte en terre   120 3 658 438 960       438 960
Autres arbres 4   300 000 0     1 200 000
MIS001 Missidé Perte en terre Perte en terre place d’affaire   9 3 568 32 112         32 112    928 982
Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire       896 870        896 870
MIS0002 Missidé Perte en terre Perte en terre   63 3 658 230 454       230 454  4 204 854
Cloture en grillage Cloture en grillage   21 47 000 987 000       987 000
DIA0001 Diiambouria Centre Parcelle agricole Parcelle agricole   60 1 900 114 000       114 000  
Champ d’arachide Champ d’arachide   7,2 3 500 25 200         25 200
  Cloture en grillage   60,6 47 000       2 848 200
DIA0002 Diambouria Perte en terre Perte en terre   15 3 568 53 520         53 520   950 390
Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire     896 870 896 870       896 870
DIA0003 Diambouria Perte de terre Perte en terre   66 3 568 21 408       235 488  1 786 488
  Cloture en grillage   33 47 000      1 551 000
DIA0004 Diambouria Perte de parcelle agricole (champ de maïs, haricot) Perte de parcelle agricole (champ de maïs, haricot)   108 1 900 205 200  2 842 342
Perte de revenu tiré de l’exploitation agricole Perte de revenu tiré de l’exploitation agricole   27 2 500 67 500  
  Cloture en grillage   54 47000       2 538 000
  Perte en terre d’habitation (cuisine), une cabine ; mur en brique cuite ; non crépis toiture en tôle ordinaire ; charpente en bois et pas de porte.   6,25 3 658           22 863
  Perte en terre d’habitation (toilette); une cabine ; mur en brique cuite, non crépis, toiture en tôle ordinaire, charpente en bois et pas de porte.   2,4 3 658              8 779
DIA0005 Diambouria   Cloture en grillage   20 47 000      940 000 1 082 720
  Perte en terre   40 3 568    142 720
DIA0006 Diambouria   Perte en terre   15 3 658    54 870  951 740
  Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire          896 870
BIN0001 Bindy Cloture en grillage Cloture en grillage   22 47 000 611 000  1 034 000 8 105 012
Perte en terre Perte en terre   44 3 658 95 108 160 952
  Puit ordinaire 1   5 000 000   5 000 000
BIN0002 Bindy Cloture en grillage Cloture en grillage   35 47 000 1 269 000  1 645 000
Perte en terre Perte en terre   70 3 658 197 532 256 060
  Perte en terre d’habitation une (toilette) ; 2 deux cabines, pas de porte, fondation en béton cyclopéen, sol en chappe lisse, mur en brique cuite, crépis mortier de ciment, chapente en bois et tole ordinaire   9,78 3 658      35 775
BIN0003 Bindy Cloture en ciment Annuler     150 000 4 800 000 0  3 460 672
  Cloture en grillage   20 47 000    940 000
Perte en terre Perte en terre d’habitation   40 3 658 234 112   146 320
  Perte en terre d’habitation (annexe) 1 chambre terrasse, fondation en béton cyclopéen, mur en brique cuite, crépis en mortier de ciment, porte et fenêtre en métallique, charpente en bois, tôle ordinaire et sol en chappe lisse   15,75 150 000    2 362 500
  Perte en terre d’habitation (Toilette) 1cabine, brique cuite, non crépis, charpente en bois, tôle et porte en métallique et sol en chappe lisse   3,24 3 658     11 852
NIN0004 Bindy Maison en banco Annuler     150 000 2 250 000 0 2 445 482
Perte en terre Perte en terre d’Habitation   79 3 658 548 700 288 982
  Cloture en grillage   39,5 47 000   1 856 500
  Autres arbres (Melina) 1   300 000    300 000
DJO0001 Djoulala Manguier Annuler     3 126 120  2 355 200
Perte de terre agricole Perte de terre agricole   88 1 900 24 700    167 200
Clôture Clôture en bois   44 47 000 611 000  2 068 000
  Perte de revenu agricole   120 1 000   120 000
YAL0001 Yallama au lieu de Yellama Perte en terre agricole Perte en terre agricole   375 1 900 712 500 1 754 540 1 754 540
Manguier Manguier 1   1 042 040 1 042 040
BEN0001 Bentenkaoira ndé Perte en terre agricole Perte en terre agricole   108 1 900 205 200 205 200     205 200

 Ci-dessous l’Avis au format PDF en lien téléghargeable:

Resume rapport PAR_65 km de pistes à DALABA VF

[1] Un (01) dollar américain estimé à 8 500 FGN.

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