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Non-paiement de factures, branchements clandestins
EDG rencontre beaucoup de difficultés par rapport au paiement des factures
La direction générale d’EDG (Electricité de Guinée) a animé une conférence de presse à son siège à Kaloum pour parler des questions commerciales liées à la facturation et aux branchements. L’objectif est d’expliquer aux populations le fonctionnement de l’entreprise et les inviter à l’esprit civique en s’abonnant et à payer leurs factures.
Abdoulaye Koné, le Directeur général adjoint d’EDG a indiqué qu’après la direction générale, il y a une direction commerciale qui a des structures décentralisées, des délégations régionales, quatre à Conakry et sept à l’intérieur pays. Selon lui, actuellement, EDG a une clientèle de 680 000 au total. Dans ce parc clientèle, dit-il, il y a des clients au post paiement et des clients au pré paiement. Les clients au prépaiement se chiffrent à 28 000. Le chiffre d’affaire à une moyenne de 125 milliards de francs guinéens par mois, pour un encaissement de 110 milliards par mois. Ce qui montre qu’il y a beaucoup de difficultés par rapport au paiement de factures. « Je voulais vous dire que dans ce Park, les clients industriels sont au nombre de 471 et représentent 46% du chiffre d’affaire. Ce sont ces gens qui nourrissent EDG. Quand les industriels ne fonctionnent pas, nous ne fonctionnons pas. Les clients domestiques représentent la partie la plus importante de notre Park, mais quand vous analysez leur consommation, leur paiement à date, je peux vous dire que les impayés au niveau des clients basse tension domestiques représentent 6 mois de consommation facturée, distribuée sans paiement. Aujourd’hui, ça c’est un vrai problème, c’est un frein ». Le DGA répète qu’il n’y a pas de délestage, il y a suffisamment de production. Même que sans la clientèle, EDG n’est rien et les clients aiment la qualité. « Nous sommes conscients de cela », dit Abdoulaye Koné, avant d’ajouter : « Nous partons depuis un certain temps vers la digitalisation, le paiement des factures peut se faire maintenant par paiement mobile. Celui qui est au prépaiement peut charger son compteur à partir de chez lui comme on chargerait Canal+. Aujourd’hui, la question de tarif est réglée et le tarif prépayé est bas par rapport au post-payé. Quand vous êtes au prépayé, vous n’avez pas besoin de payer une avance sur consommation, il n’y a pas de caution à payer. Vous dites seulement votre besoin et puis on vous donne un compteur calibré à votre besoin ; donc, vous avez le temps de voir tous les jours ce que vous faites. C’est comme le téléphone que vous utilisez, il y a internet, vous savez c’est pour combien de temps ».
Les responsables d’EDG se plaignent du non-paiement des factures. Le DGA explique que 90% des clients domestiques ne se déplacent pas pour s’acquitter de leurs factures d’électricité. « Après toute analyse, quand on vous envoie les factures, il y a une date limite, après cette date limite, le constat que nous faisons sur 100 clients, c’est seulement 20 qui se déplacent de façon honnête pour payer. Les 80 autres, c’est toute une guerre. Quand vous partez, on vous qualifie de tous les maux. Pourtant, le courant basse tension en Guinée, c’est un cadeau. Quand on le compare aux autres pays de la sous-région, en Guinée nous sommes à 343 fg le Kw, quand vous prenez la Côte d’Ivoire ou le Sénégal même le Mali, le prix du Kw est plus de 1100 fg ».
Le dépannage est gratuit
Il est récurrent que des agents d’EDG fassent payer les dépannages dans les quartiers. D’ailleurs, ils ne se déplacent pas sans contrepartie au préalable. Le DGA a insisté sur le fait que le dépannage est gratuit dans les quartiers. «L’agent qui se déplace pour dépanner est non seulement payé, en plus, il a à sa disposition un véhicule carburé par la société. S’il y a une panne de transformateur ou de câbles qui demande la mobilisation de moyens, EDG viendra de façon officielle pour vous dire votre panne sera résolue dans combien de temps. On va demander cette patience aux clients. Ne faites pas appel aux services d’électriciens clandestins dans les quartiers. Nous les appelons des bénévoles. Nous ne notons pas ce travail dans nos statistiques. Et les statistiques que nous prenons, c’est pour exploiter. Ces statistiques nous permettent de bâtir notre programme de maintenance. Mais s’il y a des travaux parallèles, cela nous crée assez de problèmes. Nous avons des difficultés, c’est vrai, mais nous sommes obligés de faire le dépannage. Nous avons eu 50 Pick-up sorties d’usine pour nous permettre de travailler sur le terrain et prendre en compte les réclamations. N’acceptez pas de donner de l’argent aux agents sur le terrain. Nous sommes les agents de service publics ».
